Les cicadelles sont des petits insectes volants qui font partie de l’ordre des hémiptères. Ce groupe d’insectes comprend une grande diversité d’espèces, dont certaines sont considérées comme nuisibles pour les végétaux. Dans cet article, nous vous invitons à découvrir ces créatures fascinantes ainsi que leur mode de vie et leurs interactions avec les plantes.
Sommaire
Présentation générale des cicadelles
Les cicadelles appartiennent à la famille des Cicadellidae. On en dénombre environ 20 000 espèces réparties dans le monde entier, dont plus de 3 000 en Europe. Leur taille varie généralement entre 3 et 10 mm de longueur, selon les espèces. Elles possèdent un corps allongé et aplati, ainsi qu’une paire d’ailes membraneuses qui se replient sur leur dos lorsqu’elles sont au repos.
La tête des cicadelles est équipée d’yeux composés bien développés et d’un rostre, qui est une sorte de trompe leur permettant de se nourrir. Leurs antennes sont courtes et situées près des yeux. Les cicadelles sont également dotées d’un appareil buccal suceur-piqueur, grâce auquel elles prélèvent la sève des végétaux pour s’alimenter.
La cicadelle est tout aussi fascinante que la punaise verte, mais il faut faire attention à ses espèces nuisibles.
Le cycle de vie des cicadelles
Les cicadelles passent par plusieurs stades de développement au cours de leur vie. Elles pondent leurs œufs sur les plantes, souvent à l’abri dans les tissus végétaux ou sous l’écorce. Les larves qui en émergent sont appelées nymphes et ressemblent à des versions miniatures des adultes, bien qu’elles soient dépourvues d’ailes. Au fur et à mesure de leur croissance, les nymphes subissent plusieurs mues successives avant d’atteindre le stade adulte.
Les cicadelles adultes peuvent vivre plusieurs semaines à quelques mois, selon les conditions environnementales et la disponibilité des ressources alimentaires. Durant cette période, elles se reproduisent et pondent leurs œufs pour assurer la survie de leur espèce. La plupart des cicadelles produisent une génération par an, mais certaines espèces peuvent en avoir deux ou même trois.
Les cicadelles et les plantes : une relation complexe
La prédation de la sève des végétaux
Les cicadelles se nourrissent principalement de la sève des plantes, qu’elles extraient grâce à leur rostre, comme le font les thrips. Elles prélèvent généralement la sève du phloème, qui est la partie des vaisseaux conducteurs des plantes transportant les sucres et autres nutriments produits lors de la photosynthèse vers les organes en croissance. Cette prédation peut entraîner un affaiblissement des plantes et, dans certains cas, provoquer des déformations, des nécroses ou des chutes de feuilles.
La transmission de maladies et la propagation d’agents pathogènes
Outre les dommages directs causés par leur prélèvement de sève, certaines espèces de cicadelles sont vectrices de maladies et d’agents pathogènes affectant les végétaux. En piquant les plantes pour se nourrir, elles peuvent en effet transmettre des virus, des bactéries ou des phytoplasmes responsables de diverses affections.
Parmi les exemples les plus connus, on peut citer la cicadelle vectrice de la flavescence dorée de la vigne, une maladie grave qui peut entraîner des pertes importantes pour les viticulteurs. D’autres espèces de cicadelles, comme la cicadelle du rhododendron ou la cicadelle du hêtre, sont également impliquées dans la transmission de maladies spécifiques à ces plantes.
Lutte biologique contre les cicadelles nuisibles
Face aux problèmes posés par certaines espèces de cicadelles sur les cultures et les plantations, plusieurs méthodes de lutte biologique ont été développées pour limiter leur impact. Parmi celles-ci, on peut notamment mentionner :
- l’utilisation de prédateurs naturels, comme certains oiseaux insectivores, des araignées ou des coccinelles, qui se nourrissent de cicadelles et contribuent ainsi à réguler leurs populations;
- le recours à des insectes parasitoïdes, qui pondent leurs œufs dans les larves ou les adultes de cicadelles, conduisant à la mort de ces derniers lors du développement des larves du parasitoïde;
- l’emploi de pièges attractifs, utilisant des phéromones ou des couleurs spécifiques pour attirer et capturer les cicadelles;
- la mise en place de barrières physiques, telles que des filets anti-insectes, pour empêcher les cicadelles d’accéder aux cultures sensibles.
En combinant ces différentes approches et en favorisant la biodiversité au sein des écosystèmes cultivés, il est possible de limiter les risques associés aux cicadelles nuisibles tout en limitant l’utilisation de pesticides chimiques. Vous pouvez recourir aux mêmes solutions pour lutter contre les altises et d’autres insectes nuisibles.
Les cicadelles sont des insectes fascinants par leur diversité et leurs interactions avec les végétaux. Si certaines espèces peuvent causer des problèmes sur les cultures et les plantations, il convient de garder à l’esprit que la grande majorité d’entre elles jouent un rôle important dans le fonctionnement des écosystèmes naturels. En adoptant des approches de lutte biologique et en préservant la biodiversité, il est possible de cohabiter harmonieusement avec ces petits insectes et de profiter de leur présence au sein de nos jardins et de nos paysages.